Depuis la décision du Préfet de ne pas émettre un avis de déclaration d’utilité publique à la réouverture aux voyageurs de la ligne ferroviaire Orléans Châteauneuf/Loire, beaucoup a été dit ou proposé mais un an plus tard les habitants de l’Est d’Orléans attendent toujours des solutions concrètes.
M. Christian THOMAS, Maire de Mardié, nous a confirmé qu’il y avait bien eu des échanges et des études menées conjointement avec la Région Centre Val de Loire pour rechercher des solutions y compris en proposant du tram-train sur pneus apte à circuler sur la plateforme ferroviaire jusqu’à St Denis de l’Hôtel d’abord avant de pousser vers Châteauneuf et au-delà. Plusieurs intervenants ont fait remarquer que les technologies sur pneus, outre qu’il fallait vérifier la compatibilité avec les circulations Fret, étaient en voie de disparition (Caen, Clermont…). Les craintes d’étude très longues encore retardent toujours plus l’échéance.
Il en résulte toujours une triple peine pour les habitants à l’Est d’Orléans ; augmentation des prix et taxes des carburants, des taxes essentiellement orientées vers les centres urbains alors qu’eux n’ont pas d’alternatives à la voiture, et ces mêmes centres urbains de moins en moins accessibles pour eux.
Selon l’Autorité de la qualité des services dans les transports prendre sa voiture en France fait gagner 2 fois plus de temps qu’en Espagne ou en Allemagne. Preuve s’il en est que la France privilégie toujours plus la voiture que les transports collectifs. Pourtant, les espagnols et les allemands n’ont pas eu besoin d’aller manifester en Pologne pour avoir de meilleurs services de transport.
Faute de mieux, STAR 45 a donc proposé un « retour pour le futur » en repartant des études antérieures.
Dans l’enquête publique et la résultante de non décision du préfet seules les extrémités de la ligne posent problème : Depuis St Jean de Braye à Orléans et l’entrée sur Châteauneuf. La partie comprise entre la station devant le lycée Jacques Monod à l’entrée dans Châteauneuf ne posait pas de souci selon l’enquête publique. Alors pourquoi vouloir réinventer perpétuellement la roue ?
Il suffit de créer un terminus provisoire au droit du lycée. Ca génère une économie de 55M€ (22 du passage à niveau Capitaine Jean, 23 de traversée de la ligne POLT et 10 de création de la voie H en gare d’Orléans avec les aménagements de parking) tout en permettant aux habitants de l’Est d’avoir un acheminement par tram ou bus (proximité d’un centre bus) pour achever leur trajet. Une économie qui permet de relancer le dossier tel que présenté et validé par la commission d’enquête avec l’enveloppe régionale précédemment prévue. Cette rupture de charge temporaire entraîne une perte de temps de l’ordre de 10mn et un flux voyageurs/jour ramené à 5000 au lieu des 8000 attendus. Néanmoins, relier Châteauneuf à Orléans centre en 45 minutes restent toujours compétitif avec la voiture selon STAR 45. Et 5000 voyageurs/jour sachant que la plupart des lignes de la Région ne les font pas, c’est une économie substantielle aussi en terme de carbone et pour le pouvoir d’achat des utilisateurs.
Un aménagement abrité entre la station tram rue de la République à St Jean de Braye et la station train permet un acheminement à niveau pour les personnes souffrant de handicap tout en permettant une desserte du lycée et l’attente du train ou du tram dans des conditions confortables (solution précédemment envisagée au terminus tram au Narval).
Sur l’Est, un terminus provisoire à l’entrée de Châteauneuf permet le non aménagement du PN 112 et du PN 111. En s’arrêtant face à la rue de la ruelle aux bois, l’emplacement n’éloigne le voyageur que de 200m environ du futur lycée (solution envisagée dans les débuts aussi). L’emplacement dispose d’un foncier SNCF apte à la réalisation d’une voie double si nécessaire et génère une économie attendue d’environ 8M€. A défaut, le terminus peut aussi être avancé au niveau de la déchetterie de Châteauneuf n’entraînant plus aucune modification des passages à niveau sur la ville. Une économie supplémentaire attendue entre 5 et 10M€ encore et 2 à 3 mn en temps de trajet. Cette dernière hypothèse oblige à un transport complémentaire pour les lycéens mais est plus confortable pour les extérieurs de la ville qui ont un accès plus rapide y compris les cars à la zone (un gain de temps pour eux).
Ainsi, en ne gardant que la partie ne présentant pas de difficulté, nous pouvons, sans étude lourde à refaire (les études ont déjà été réalisées) reprendre le dossier, offrir rapidement une solution de transport collectif vers l’Est et demander l’avis favorable partiel au préfet. Une hypothèse permettant une reprise des travaux et une mise en service dans les 3 ou 4 ans.
Mieux, le parcours (une première étape réaliste) ainsi réduit permet d’utiliser la plateforme ferroviaire de St Denis de l’Hôtel qui dispose encore d’un bâtiment SNCF pour loger les personnels train et de l’entreprise SDH d’entretien des wagons avec laquelle des mutualisations peuvent être envisagées. On évite ainsi de créer des installations de croisement à Mardié et donc des économies.
Quant à l’énergie utilisable pour réduire les coûts et économiser encore 20M€ nous proposons d’abandonner l’électrification. En attendant les essais et la validation à usage commercial en France de l’hydrogène, nous disposons déjà de moyens et temporairement du matériel thermique existe (les flux voyageurs attendus étant 30 % plus faibles). Toutefois, le constructeur Bombardier peut modifier le matériel existant en transformant l’alimentation des moteurs électriques par batteries installées en toiture ou sous caisse. Ca existe déjà avec des temps de rechargement entre 8 et 10mn (à chaque rebroussement des rames aux terminus) et une autonomie de 100km. Largement de quoi répondre ici à nos besoins là encore sans longue étude coûteuse.
Mieux, le constructeur Alstom est en partenariat avec un constructeur chinois (CSR Corporation) qui fait déjà circuler des trains avec des supercondensateurs. Ces derniers installés également en toiture, entièrement recyclables avec une durée de vie de 10 ans se rechargent en 30 secondes par contact sous rame à chaque arrêt du train et un rendement de plus de 95 %. Une solution pérenne qui permettrait par la suite d’évoluer simplement avec l’extension vers Orléans Centre et/ou Fleury les Aubrais et vers l’Est sur Gien et Montargis.
Avec le train donnons-nous des idées d’avance en Région Centre Val de Loire !!